DĂ©couvrezla critique du film Laissez bronzer les cadavres ! de HĂ©lĂšne Cattet - Nous avions quittĂ©s HĂ©lĂšne Cattet et Bruno Forzani sur L’Etrange Couleur des Larmes Eneffet, un inconnu, profitant d'un moment d'inattention de la famille Ă©plorĂ©e, est allĂ© exercer des pratiques assez curieuses, sur le cadavre Ă©tendu dans le cercueil. Il lui a donc arrachĂ© la peau du front, des mĂąchoires et de la nuque. PassĂ© le moment d'indignation et l'Ă©moi, il est dĂ©cidĂ© de dĂ©masquer l'auteur de cet acte odieux. Unpetit peu de calme ne faisait pas de mal. Milena entra dans la piĂšce lentement, telle une enfant intimi. Last School - Ou fini la rĂ©alitĂ©? Ou commence l'illusion? Vous souhaitez rĂ©agir Ă  ce message ? CrĂ©ez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. Accueil Rechercher . S'enregistrer Connexion : Le Deal du moment : Coffret PokĂ©mon Ultra Unvoyage (INKTOBER 2020) DerniĂšres photos Album photos Illustrations par Loupclier; Sondage Comment trouvez-vous mon site ? Moyen Bien TrĂšs bien Accueil / Reçits et textes / La sorciĂšre de la cathĂ©drale de rouille (Texte complet) / Ch 1 – L'agent d'entretien. Ch 1 – L'agent d'entretien. RĂ©servezvos billets pour Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre ‱ Spectacle ‱ Du 2 novembre 2011 au 11 novembre 2011 ‱ Une version libre et contemporaine de la piĂšce de Shakespeare dans laquelle Hamlet joue le rĂŽle d'un rĂ©vĂ©lateur. Lecorps, d'aprĂšs MailOnline, se trouvait dans la chambre depuis au moins un mois et ses parents qui vivaient pourtant dans la maison, n’avaient aucune idĂ©e que leur fils Ă©tait dĂ©cĂ©dĂ©. . PubliĂ© le lundi 11 juillet 2011 Ă  20h38 Vincent Macaigne, Au moins j'aurais laissĂ© un beau cadavre. C’est le spectacle qui fait le "buzz" Ă  Avignon "Au moins j’aurais laissĂ© un beau cadavre", une mise en scĂšne de Vincent Macaigne, adaptĂ©e d’Hamlet de Shakespeare, et prĂ©sentĂ©e au CloĂźtre des Carmes, sĂ©duit la critique comme le pourtant, il me faut modĂ©rer ici l'enthousiasme gĂ©nĂ©ral
 > Avignon 2011 le dossier les chroniques quotidiennes Difficile d’ĂȘtre Ă  contre courant quand tout le monde, ou presque, semble unanime. Devant le travail de ce jeune metteur en scĂšne, Vincent Macaigne, je me sentais un peu perdue. Qu’est ce qui peut sĂ©duire le public que je n’arrive pas Ă  voir ? c’est la question que je me suis posĂ©e pendant les 4 heures que durait la reprĂ©sentation. Macaigne adapte "Hamlet" Ă  sa sauce. Comme dans ses prĂ©cĂ©dents spectacles, il joue sur le plateau une sorte d’urgence absolue qui prend Ă  bras le corps un texte totalement réécrit ou presque, un public frĂ©quemment pris Ă  partie, des acteurs ultra sollicitĂ©s et une scĂšne qui ressemble Ă  un vaste capharnaĂŒm. Le mode est hystĂ©rique. Ca hurle quasiment tout le temps. Musique Ă  fond et dĂ©bauche de corps qui se jettent dans la bataille. C’est sĂ»r, il y a de la vie. On voit bien la rage qui anime la troupe, qui la propulse sans mĂ©nagement dans une brutalitĂ© continue. On voit bien que pour Vincent Macaigne, le théùtre est le lieu oĂč doivent se hurler dĂ©sir de vie et pulsion de mort. Ce théùtre est physique, sensuel, sexuel. On s’y met Ă  poil avec une Ă©vidence confondante. On y mĂ©lange fumigĂšnes, lumiĂšres vives et jets d’hĂ©moglobine. On y interpelle le spectateur avec force. Bref, tout est lĂ  pour que ce mĂȘme spectateur reste littĂ©ralement scotchĂ© devant le tableau furieux qui s’offre Ă  ses regards. Et pourtant, loin d’ĂȘtre scotchĂ©e, je me suis peu Ă  peu retirĂ©e de cette cĂ©rĂ©monie, ne trouvant aucune porte d’entrĂ©e dans ce qui, Ă  mon sens, ne dĂ©veloppe qu’une tension de surface. Une tension sans fondement rĂ©el, uniquement axĂ©e par exemple sur les putain merde » criĂ©s Ă  rĂ©pĂ©tition ou le haut niveau des dĂ©cibels . Est-ce que ce théùtre lĂ  est si contemporain ? Pas sĂ»r. Oui, Macaigne casse les formes. Mais, en produit-il une nouvelle ? Je n’en suis pas vraiment convaincue et Ă  mes yeux, ravager une scĂšne en misant tout sur l’exhibitionnisme et l’hystĂ©rie ne signifie pas forcĂ©ment mettre en scĂšne. " Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre", d’aprĂšs "Hamlet" de William Shakespeare. CloĂźtre des Carmes. Jusqu’au 19 juillet. Pascal RĂ©nĂ©ric son actualitĂ© culturelle DĂ©couvrez toute l'actualitĂ© culturelle prĂ©sente, passĂ©e et future de Pascal RĂ©nĂ©ric, que l'on a dĂ©jĂ  pu voir dans 17 spectacles et 8 films Ă  Paris. Spectacle Ă  l'affiche avec Pascal RĂ©nĂ©ric Retrouvez tous les spectacles programmĂ©s Ă  Paris et ses environs dans lesquels Pascal RĂ©nĂ©ric est prĂ©sente. RĂ©servez vos billets directement via notre billetterie en ligne. Du 12 janvier 2023 au 29 janvier 2023 ComĂ©die et tragĂ©die tout ensemble, Ă  chaque instant, cette piĂšce est un classique Ă©brĂ©chĂ©, bizarre, trĂšs drĂŽle et trĂšs dur. Une Ɠuvre d’hier pour aujourd’hui. Sa programmation en images Mieux connaĂźtre l'artiste... la biographie Date de naissance 1 mai 1976. Pascal RĂ©nĂ©ric est un acteur, comĂ©dien et rĂ©alisateur français. Ayant passĂ© son enfance Ă  Meudon, dans les Hauts-de-Seine, il pratique le théùtre d’improvisation au sein de la LISA, parrainĂ©e par Jacques Livchine. Fils et petit-fils d’ingĂ©nieurs, il poursuit Ă  Paris des Ă©tudes supĂ©rieures scientifiques Ă  l’ESME. ParallĂšlement, il suit les ateliers du soir du Théùtre National de Chaillot avec AbbĂšs Zahmani. Puis il intĂšgre le CNSAD, promotion 2001. En 2001, mis en scĂšne par Jacques Lassalle dans L'Ecole des femmes, il rencontre Olivier Perrier et son village d’HĂ©risson. Il y rĂ©alise trois films. En 2005, commence une longue collaboration avec Vincent Macaigne. Il joue le prince Mychkine dans L’Idiot !, Hamlet dans Au moins, j'aurai laissĂ© un beau cadavre, et joue dans son premier long mĂ©trage Pour le rĂ©confort. Il collabore aussi avec Cyril Teste Direct, Electronic City, Reset. Pascal RĂ©nĂ©ric est remarquĂ© en Jean Moulin pour Jean-Marie Besset, en Treplev chez Philippe Adrien, en Bottom avec Georges Lavaudant et en Goloubkov chez Macha Makeieff. Il est ensuite Monsieur Jourdain dans les 250 reprĂ©sentations du Bourgeois gentilhomme mis en scĂšne par Denis PodalydĂšs en 2012, dont les derniĂšres se jouent Ă  l'OpĂ©ra royal de Versailles en 2022. Il est Ă  l'affiche de Gatsby le magnifique au Théùtre du ChĂątelet en 2022, aux cĂŽtĂ©s de Sofiane Zermani et Lou de LaĂąge. En tant qu'acteur au cinĂ©ma, il est notamment Ă  l'affiche de Qu’est-ce qu’on va faire de Jacques ? de Marie Garel Weiss, de La Vraie Famille de Fabien Gorgeart 2021 et de Notre Dame brĂ»le de Jean-Jacques Annaud 2022. Tous les Ă©vĂ©nements culturels passĂ©s avec Pascal RĂ©nĂ©ric Pascal RĂ©nĂ©ric a dĂ©jĂ  jouĂ© Ă  Paris ou dans sa rĂ©gion ! DĂ©couvrez les Ă©vĂ©nements culturels, ainsi que les films, dans lesquels l'artiste est apparue ces derniĂšres annĂ©es. Spectacles au théùtre et Concerts 17 2023 - Théùtre des Bouffes du Nord L'Orage Jeu PiĂšces de théùtre / du 12 janvier 2023 au 29 janvier 2023. D'Alexandre Ostrovski, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2022 - OpĂ©ra royal - ChĂąteau de Versailles Le Bourgeois gentilhomme Jeu PiĂšces de théùtre / du 9 juin 2022 au 19 juin 2022. De MoliĂšre, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs, chorĂ©graphie Kaori Ito, composĂ© par Jean-Baptiste Lully, dirigĂ© par Christophe Coin. 2022 - Théùtre du ChĂątelet Gatsby le magnifique Jeu Spectacles musicaux / du 16 fĂ©vrier 2022 au 20 fĂ©vrier 2022. De Francis Scott Fitzgerald, mise en scĂšne Alexandre Plank, dirigĂ© par Issam Krimi. 2020 - OpĂ©ra royal - ChĂąteau de Versailles Le Bourgeois gentilhomme Jeu OpĂ©ras / Ballets-Danse / du 11 juin 2020 au 21 juin 2020. De MoliĂšre, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2020 - Les GĂ©meaux Architecture Jeu PiĂšces de théùtre / du 24 janvier 2020 au 1 fĂ©vrier 2020. Texte, mise en scĂšne et installation Pascal Rambert. 2019 - Théùtre des Bouffes du Nord Architecture Jeu PiĂšces de théùtre / du 6 dĂ©cembre 2019 au 22 dĂ©cembre 2019. De et mise en scĂšne Pascal Rambert. 2018 - Le Forum - La Bellevilloise Concert Classique / du 25 mars 2018 au 25 mars 2018. Pascal RĂ©nĂ©ric comĂ©dien, Momo Kodama piano et OlivĂ© baryton, au programme Ɠuvres de Debussy. 2017 - TGP - Théùtre GĂ©rard Philipe La Fuite ! ComĂ©die en huit songes... Jeu PiĂšces de théùtre / du 29 novembre 2017 au 17 dĂ©cembre 2017. Mise en scĂšne Macha MakeĂŻeff . 2017 - OpĂ©ra royal - ChĂąteau de Versailles Le Bourgeois gentilhomme OpĂ©ras / Ballets-Danse / du 12 janvier 2017 au 15 janvier 2017. De MoliĂšre, Jean-Baptiste Lully, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2015 - Théùtre des Bouffes du Nord Le Bourgeois gentilhomme PiĂšces de théùtre / du 26 juin 2015 au 26 juillet 2015. De MoliĂšre et Lully, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2014 - Théùtre Nanterre-Amandiers Idiot ! Parce que nous aurions dĂ» nous aimer PiĂšces de théùtre / du 4 novembre 2014 au 14 novembre 2014. D'aprĂšs Fiodor DostoĂŻevski, adaptation et mise en scĂšne Vincent Macaigne. 2014 - Théùtre de la Ville Idiot ! Parce que nous aurions dĂ» nous aimer PiĂšces de théùtre / du 1 octobre 2014 au 12 octobre 2014. D'aprĂšs DostoĂŻevski, mise en scĂšne Vincent Macaigne. 2014 - La Colline - Théùtre national Trafic PiĂšces de théùtre / du 8 mai 2014 au 6 juin 2014. De Yoann Thommerel, mise en scĂšne Daniel Jeanneteau, Marie-Christine Soma. 2014 - OpĂ©ra royal - ChĂąteau de Versailles Le Bourgeois gentilhomme PiĂšces de théùtre / du 6 fĂ©vrier 2014 au 9 fĂ©vrier 2014. De MoliĂšre et Jean-Baptiste Lully, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs, direction musicale Christophe Coin. 2012 - Théùtre des Bouffes du Nord Le Bourgeois gentilhomme PiĂšces de théùtre / du 19 juin 2012 au 21 juillet 2012. ComĂ©die-ballet de MoliĂšre, musique Lully, mise en scĂšne Denis PodalydĂšs. 2011 - Chaillot – Théùtre National de la Danse Au moins j'aurai laissĂ© un beau cadavre PiĂšces de théùtre / du 2 novembre 2011 au 11 novembre 2011. D'aprĂšs "Hamlet" de William Shakespeare, mise en scĂšne Vincent Macaigne. 2010 - TGP - Théùtre GĂ©rard Philipe Reset PiĂšces de théùtre / du 4 fĂ©vrier 2010 au 21 fĂ©vrier 2010. De et mise en scĂšne Cyril Teste. Filmographie 8 2021 - La Vraie Famille interprĂ©tation Maxime Drame / France / RĂ©alisĂ© par Fabien Gorgeart Anna, 34 ans, vit avec son mari, ses deux petits garçons et Simon, un enfant placĂ© chez eux par l’Assistance Sociale depuis l’ñge de 18 mois, qui a dĂ©sormais six ans. 2021 - Le Parfum Vert interprĂ©tation Vlad ComĂ©die / France / RĂ©alisĂ© par Nicolas Pariser 2019 - Alice et le Maire interprĂ©tation Xavier ComĂ©die dramatique / France / RĂ©alisĂ© par Nicolas Pariser En panne d'idĂ©es, un Ă©dile en charge de la ville de Lyon depuis 30 ans retrouve un second souffle grĂące Ă  une jeune et brillante philosophe. 2017 - Pour le rĂ©confort interprĂ©tation Pascal Drame / France / RĂ©alisĂ© par Vincent Macaigne Un frĂšre et une sƓur doivent vendre un terrain dont ils ont hĂ©ritĂ© Ă  des gens restĂ©s sur place, dĂ©cidĂ©s Ă  faire de l'argent et qu'ils mĂ©prisent. 2016 - L'IndomptĂ©e interprĂ©tation Pierre Drame / France / RĂ©alisĂ© par Caroline Deruas À la Villa MĂ©dicis, une Ă©crivaine pensionnaire, venue avec son mari et sa fille, se lie d'amitiĂ© avec une photographe qui perçoit des phĂ©nomĂšnes Ă©tranges. 2012 - Le Bourgeois gentilhomme interprĂ©tation Monsieur Jourdain Retransmission - Théùtre / RĂ©alisĂ© par MoliĂšre MaĂźtre de musique, maĂźtre Ă  danser, maĂźtre d'armes ou de philosophie, billets doux, rendez-vous secrets monsieur Jourdain s'est mis en tĂȘte des idĂ©es de noblesse et de galant homme. 2004 - Les Parrains interprĂ©tation RĂ©my / Max ComĂ©die dramatique / France / RĂ©alisĂ© par FrĂ©dĂ©ric Forestier Quatre anciens truands se retrouvent aprĂšs vingt ans de sĂ©paration. Un problĂšme se pose lorsqu'il s'agit de partager le fruit d'un hold-up ! 2000 - Bon plan interprĂ©tation Lionel ComĂ©die / France / RĂ©alisĂ© par JĂ©rĂŽme Levy 3 filles et 2 garçons se refont en 10 jours le bon vieux plan du routard estival. Des coffee-shops d'Amsterdam en galĂšres de squatts et rencontres ahurissantes, ils se font plein de souvenirs pour le jour oĂč ils seront rangĂ©s des sacs Ă  dos. Newsletter Chaque mercredi, le meilleur des sorties culturelles Ă  Paris. RĂ©seaux sociaux Suivez-nous sur Instagram, Facebook ou Twitter Le théùtre tout le monde le connaĂźt, tout le monde en a lu, beaucoup en ont vu. Mais au théùtre, je ne sais pas si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  montĂ© sur scĂšne avec le chauffeur de salle, si vous avez hurlĂ© avec lui sur la scĂšne, si les deux premiĂšres rangĂ©es de siĂšges Ă©taient couvertes avec des bĂąches et si vous avez dansĂ© sur SarĂ  PerchĂ© Ti Amo Ă  l’entracte. Si cela vous est dĂ©jĂ  arrivĂ©, j’imagine que vous avez assistĂ© Ă  Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre de Vincent Macaigne. Le metteur en scĂšne de 32 ans a adaptĂ© Ă  sa maniĂšre un incontournable de Shakespeare Hamlet. Quand je vous parle de sa maniĂšre », c’est une maniĂšre dĂ©concertante, c’est du sang, c’est de la violence et pourtant c’est si poĂ©tique et artistique. Ce spectacle a dĂ©jĂ  fait couler beaucoup d’encre cet Ă©tĂ© au festival d’Avignon et jouĂ© Ă  Grenoble en novembre et Ă  OrlĂ©ans dĂ©s le 18 janvier prochain. Il aura laissĂ© les spectateurs Ă©tourdis et les critiques divisĂ©es. Peu importe si vous avez aimĂ© la piĂšce, car vous avez vĂ©cu une expĂ©rience théùtrale incroyable ! Commençons par le dĂ©cor tombes, croix, harmonium, aquarium, distributeurs de boissons, squelettes, bosquets fleuris, escalier en colimaçon montant Ă  une terrasse d’oĂč les personnages s’agitent parfois derriĂšre des vitres, sous le panneau en nĂ©on annonçant il n’y aura pas de miracle, ici » se juxtaposent sur la scĂšne crĂ©ant une ambiance dans cette piĂšce oĂč l’oncle d’Hamlet, Claudius, tient le rĂŽle le plus important et se dĂ©nude pour vous sans aucun complexe, sans aucune gĂȘne. Car oui, le théùtre de Macaigne c’est bien ça, on abolit les tabous, on met ses acteurs dans des situations embarrassantes, on hurle, on dĂ©verse des litres de sang et le public est Ă©gal aux acteurs, il est Ă  nu, transportĂ© dans ce monde. Et pour le transporter on utilise des fumĂ©es, on le fait rire, on offre un ananas et on joue la piĂšce dans les rangs. Comme ça, le public ne voit pas passer les 3 heures et demi, ovationne les acteurs, s’émoi devant la comĂ©dienne qui joue OphĂ©lie si jeune et qui se fait violer sur scĂšne. Mais le jeu d’OphĂ©lie n’est pas le seul Ă  ĂȘtre impressionnant, tous sont impressionnants en passant par la mĂšre d’Hamlet, Gertrude, si protectrice et irresponsable dont on retiendra cette rĂ©plique Qu’avons-nous fait de mal ? Nous avons juste Ă©tĂ© humain » et ce Hamlet si immature dont toutes les filles prĂ©sentes dans la salle le trouveront craquant. Oui, on peut aussi dire du théùtre de Macaigne qu’il est violent, parfois trop sanglant, trop bruyant, mais sa piĂšce est vivante, et on retrouve sĂ»rement tout ce que Shakespeare a laissĂ© comprendre sans le dire dans ces lignes. CrĂ©dits photo Christophe Raynaud de Lage Il est des spectacles qui, pour interpeller directement » le public, croient devoir organiser sa prise d’otage physique. Le prendre Ă  partie serait trop sobre il faut l’enjoindre d’applaudir, de se lever, de venir sur scĂšne, de pousser des cris. J’ai assistĂ© l’autre jour Ă  une manifestation » de ce genre, au Théùtre National de Chaillot Paris 16Ăšme, pour la reprise d’Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre, ce spectacle créé par Vincent Macaigne au Festival d’Avignon d’aprĂšs Hamlet de Shakespeare. ComĂ©diens hurlant tous sur le mĂȘme ton, musique entraĂźnante mais qui vous casse les oreilles le théùtre offre heureusement des boules Quies aux spectateurs avant leur entrĂ©e dans la salle, nouveau roi dĂ©guisĂ© en banane gĂ©ante, qui ordonne au public de se lever et d’applaudir la moindre de ses dĂ©clarations insignifiantes
 Certains ont vu dans ce spectacle la preuve d’une belle Ă©nergie ». Je n’y ai vu qu’un fantasme de toute-puissance assez mĂ©prisant pour le public Macaigne peut se targuer de faire lever les foules pour applaudir une banane ; et surtout, un acharnement morbide Ă  vouloir Ă©craser le monde et le sens dans un mĂȘme magma informe Ă  base de hurlements, de sang qui coule Ă  flot, et de boue dĂ©goulinante. Pour captiver le public, est-il bien nĂ©cessaire de l’incarcĂ©rer de la sorte ? Certes non, et c’est mĂȘme tout le contraire, comme le prouve une fois de plus le nouveau spectacle de JoĂ«l Pommerat Cendrillon. Loin du bruit et des images prĂ©mĂąchĂ©es, c’est tout en poĂ©sie, en humour et en nuance que cet auteur secoue, toujours trĂšs fort, le regard du spectateur. Cendrillon est un conte pour enfants, mais le spectacle de Pommerat, aux Ateliers Berthier Paris 17Ăšme, est l’un des plus beaux moments de théùtre Ă  vivre en ce moment, pour les adultes aussi. L’hĂ©roĂŻne de ce conte dĂ»ment revisitĂ© est une petite fille en deuil, plutĂŽt peu gracieuse, mais pourvue d’un Ă©poustouflant sens de la rĂ©partie, et d’une imagination redoutable. Sandra tel est le vrai » prĂ©nom du personnage, vient de perdre sa mĂšre, et n’ayant pas pu saisir les derniers mots que lui murmurait la mourante, elle s’est persuadĂ©e que sa maman lui demandait de penser Ă  elle en permanence, pour lui prĂ©server une place chez les vivants. C’est ainsi qu’en toute simplicitĂ©, sous couvert de malentendu », Pommerat dĂ©compose avec une luciditĂ© stimulante, les liens irrĂ©ductibles entre le chagrin et la culpabilitĂ©. S’imposent alors des scĂšnes de panique terrible la fillette s’est fait offrir une montre Ă©norme qu’elle a programmĂ©e pour sonner toute les cinq minutes. Sur l’air de Ah vous dirais-je maman », l’alarme est lĂ  pour lui rappeler sans cesse sa mission, et combien elle est impossible. C’est une sorte de gag acide, cette montre qui intervient toujours de façon intempestive. Mais en mĂȘme temps, c’est une horloge tragique qui rappelle Baudelaire. Trois mille six cents fois par heure, la Seconde chuchote Souviens-toi ! », Ă©crivait le poĂšte. Et c’est ce mĂ©lange qui est fĂ©cond chez Pommerat, l’accessoire fait rire les uns et frissonner les autres, bref, loin d’enfermer les choses dans un sens unique, il met le rĂ©el en relief. Il en est ainsi de chaque dĂ©tail. Comme de celui-ci les filles de la future belle-mĂšre rebaptisent Sandra cendrier », parce que son pĂšre lui confie toujours, pour qu’elle les Ă©teigne en vitesse, les cigarettes qu’il fume en cachette. DĂ©positaire bien rĂ©elle des symptĂŽmes de son pĂšre angoissĂ©, et esclave imaginaire d’une mĂšre qui n’en demandait pas tant, le personnage de Sandra pose ainsi toutes les questions les plus essentielles de l’enfance, entre les transmissions accablantes et les culpabilitĂ©s qu’on s’invente. La distribution des rĂŽles participe aussi de cette ouverture du sens et de l’imaginaire. Cinq acteurs aussi Ă©tonnants que convaincants font vivre sur scĂšne neuf personnages. NoĂ©mie Carcaud incarne Ă  la fois une sƓur narquoise de Cendrillon, et la bonne fĂ©e de la fillette. Caroline Donnelly joue l’autre sƓur
 et le jeune prince. Alfredo Canavate interprĂšte Ă  la fois le pĂšre de Cendrillon et le roi. Il est le seul homme, dans ce spectacle qui pose surtout la question de la fĂ©minitĂ© et les rivalitĂ©s qu’elle engage. Car Cendrillon, c’est aussi l’histoire d’un duel symbolique entre les gĂ©nĂ©rations celle de la belle-mĂšre Catherine Mestoussis, grosse dame convaincue de faire » plus jeune que ses filles, et Cendrillon, frĂȘle fillette qui a dĂ©jĂ  plus de souvenirs que si elle avait mille ans. DĂ©borah Rouach Ă©tait d’ailleurs faite pour jouer ce rĂŽle petite silhouette brune et comĂ©dienne troublante, la moindre de ses paroles vous donne des frissons, tant elle sait faire parler l’enfance, dans sa fragilitĂ© et sa maturitĂ© paradoxale. Ainsi Pommerat montre-t-il le monde comme il est dans l’inconscient immense et compliquĂ©. Son spectacle, on le vit au moins autant qu’on le regarde, comme une expĂ©rience intense et troublante. Pour produire un tel effet, nul besoin de crier fort, ni de jouer les animations participatives ». Surtout pas. Aux Ateliers Berthier OdĂ©on Théùtre National de l’Europe, Paris 17Ăšme, jusqu’au 25 dĂ©cembre. S’il y a un reproche que l’on ne peut pas adresser Ă  Vincent Macaigne, c’est de faire les choses Ă  moitiĂ©. Dans Au moins j’aurai laissĂ© un beau cadavre, d’aprĂšs Hamlet de Shakespeare, le jeune metteur en scĂšne va jusqu’au bout dans l’excĂšs et dans l’épuisement des Ă©nergies. On ressort de lĂ  en en ayant pris plein la face et avec le dĂ©sir de hurler Ă  notre tour. Quelques indices nous mettent sur la voie de ce qui nous attend, dĂšs le hall du Palais Chaillot. A la recherche de notre porte pour entrer dans la salle Jean Vilar, on se voit distribuer des obturateurs, comme aux concerts de hard-rock. En descendant les marches, on entend un bruit sourd. On se prĂ©cipite pour voir ce qu’il se passe, ce que l’on rate, et on dĂ©couvre qu’un comĂ©dien a fait descendre une centaine de jeunes sur le plateau, qui applaudissent et chantent avec lui, dĂ©chaĂźnĂ©s. Le message est assez clair ce que l’on va voir est du théùtre libĂ©rĂ© des conventions, dans lequel les comĂ©diens s’adressent Ă  nous, constamment conscients de notre prĂ©sence, et dans lequel les rires et les cris des interprĂštes et du public sont dĂ©bridĂ©s. Le dĂ©cor composite, qui fait se cĂŽtoyer des stĂšles funĂšbres ornĂ©es de fleurs et des distributeurs de boisson, un mobil home et une tombe ouverte remplie d’un liquide non identifiĂ© sur le devant de la scĂšne – qui oblige les premiers rangs Ă  se protĂ©ger derriĂšre des bĂąches en plastique – finit de sĂ©duire notre tolĂ©rance et de nous prĂ©parer pour le meilleur et pour le pire. DĂšs qu’il est question de réécriture, l’équation se formule en termes de fidĂ©litĂ© et de libertĂ©. Avec Macaigne, il est difficile – voire inutile – de trancher. Les personnages et les principaux Ă©pisodes sont ceux de Shakespeare le pĂšre d’Hamlet est mort, et le mariage de sa mĂšre et de son oncle fait suite au deuil un peu trop rapidement aux yeux du fils. Le fantĂŽme du roi dĂ©cĂ©dĂ©, la mise en abyme du théùtre et l’amour d’OphĂ©lie rĂ©pondent eux aussi prĂ©sents Ă  l’appel. La langue en revanche, Ă  part l’incontournable ĂȘtre ou ne pas ĂȘtre », est remodelĂ©e de fond en comble. Claudius appelle Hamlet enfant pourri gĂątĂ© » qui plombe la joie de la noce, alors que lui est accoutrĂ© d’un costume de banane le jour de son mariage, et qu’il est le seul Ă  s’ĂȘtre dĂ©guisĂ© malgrĂ© son message Facebook aux invitĂ©s. Le ton est donnĂ© et il n’est pas lieu de s’offusquer. La violence de la piĂšce d’origine est mise en acte et les comĂ©diens n’hĂ©sitent pas une seconde Ă  se jeter dans la tombe pleine d’eau du roi, Ă  se rouler dans la boue et Ă  s’asperger de faux sang. Leurs cordes vocales s’usent Ă  force de crier et ils courent partout sur le plateau et parmi le public, qui n’hĂ©site pas Ă  se lever pour livrer passage. Mais les encouragements tout aussi Ă©nergiques de Macaigne, du haut de la rĂ©gie, n’autorisent aucun rĂ©pit. A l’entracte, alors que la chanson Sara perche ti amo » est diffusĂ©e dans tout le théùtre, des traces de boue et d’eau dans les marches chatouillent notre curiositĂ© et nous encouragent Ă  rester, Ă  ne pas rejoindre encore notre confort douillet. Un plateau plus ou moins nettoyĂ© nous attend pour cette seconde partie, plus sombre encore et plus Ă©prouvante. Les rares moments de beautĂ© sont Ă©phĂ©mĂšres, Ă©chouant Ă  trouver leur place dans cet univers. Les salves de serpentins et le nuage de paillettes dorĂ©es retombent au sol et se mĂ©langent Ă  la boue et au sang. Le chĂąteau gonflable qui s’élĂšve et envahit la scĂšne retombe sur lui-mĂȘme, malgrĂ© les efforts dĂ©sespĂ©rĂ©s de Claudius pour le redresser. Heureusement, les Ă©motions provoquĂ©es, du rire Ă  l’indignation, et la sollicitation des comĂ©diens Ă  se lever et applaudir chaque communication du roi, permettent de se reprendre, de reprendre conscience de soi-mĂȘme. C’est indispensable vue la puissance des gestes et des paroles qui nous frappent. Macaigne et sa troupe sont bien conscients de tous les effets qu’ils produisent et en jouent. Le faux sang est bien du faux sang, il ne sert Ă  rien de hurler et de pleurer ; les paillettes qui s’envolent au-dessus de la scĂšne s’envolent grĂące Ă  Lucie, la rĂ©gisseuse, il ne faut pas se laisser tromper ; et si le geste prend le dessus sur la parole, au point qu’on ne comprend parfois plus rien, c’est parce que ce ne sont pas les mots qui comptent, mais l’acte de crier dans le micro lui-mĂȘme. La scĂšne et les comĂ©diens sont mis dans tous leurs Ă©tats pour mener le drame Ă  son terme le bain de sang final survient enfin, littĂ©ralement reprĂ©sentĂ© sur scĂšne dans le bocal qui contient quatre ou cinq corps peinturlurĂ©s de rouge. Les moutons amenĂ©s sur scĂšne pour la fin s’effraient un peu de ce carnage, et l’enseigne lumineuse qui domine la scĂšne depuis le dĂ©but clignote Il n’y aura pas de miracles ici ». TrempĂ©s de la tĂȘte aux pieds, les comĂ©diens revĂȘtent un peignoir vite tĂąchĂ© et viennent saluer, en compagnie des rĂ©gisseurs, pour qui le spectateur Ă©prouve une certaine compassion. En remontant les marches, certains crient au massacre de Shakespeare et d’autre se rĂ©jouissent de n’avoir pas passĂ© une soirĂ©e mortelle Ă  regarder un Hamlet trop classique et trop rangĂ© il faut choisir son camp et s’y tenir. F. pour Inferno Pour en savoir plus sur le spectacle, cliquez ici.

au moins j aurai laissé un beau cadavre